Alors qu'Emily, Anne et Charlotte déambulaient sur la lande du Yorkshire, elles virent quelques bêtes qu'elles
laissèrent brouter.
Isabelle Adjani dans "Les Sœurs Brontë" (André Téchiné - 1979) - Peinture numérique
Isabelle Adjani in "The Brontë Sisters" (André Téchiné - 1979) - Digital painting
3 commentaires:
Ce travail est magnifique. On voit presque le photographe en reflet dans ces yeux :) (enfin, le caméraman)
Outre la caricature excellente, le travail que tu as fais sur ses vêtements est fou. On les croirait sortis d'une photo.
Et, pour revenir sur l'exagération, je vois bien, moi qui aie travaillé une photo très proche, provenant sans doute de la même scène, tout ce que je n'ai pas su, pas osé accentuer et qui lui confère son âme.
FreZ > C'est l'une des rares fois que je consacre autant de temps à un dessin numérique afin de pousser le rendu aussi loin que possible — avant d'en avoir assez. Au départ, je ne souhaitais travailler que le visage d'Isabelle Adjani, sans me soucier du décor et de l'ambiance de la photo choisie. Puis, comme souvent, je me suis pris au jeu : la sensation du vent dans les cheveux, le col très compliqué de la chemise (?), l'aspect un peu bouloché du manteau ont fini par me tenter en m'amenant vers un réalisme plus poussé que d'ordinaire. Cela étant, j'ai voulu éviter certains effets faciles — comme le flou d'arrière-plan, ou celui du mouvement des cheveux — qu'on peut obtenir en cliquant simplement sur quelques filtres dans Photoshop. Tout est fait à la main, et cela se voit mieux sur le fichier original qui est considérablement plus grand.
Pour ce qui concerne l'exagération, ce que tu as écrit me rappelle certains sentiments contradictoires qui me traversaient l'esprit quand j'ai commencé à dessiner des caricatures, il y a fort longtemps, en l’occurrence une certaine timidité à ne pas oser la pousser un peu plus loin (l'exagération) malgré l'envie de l'imposer. En soi, ce n'est ni grave ni vraiment important car ce qui prime sur l'exagération, en caricature, c'est la ressemblance. En voulant pousser cette exagération à l’extrême, beaucoup font n'importe quoi au point que le visage dessiné ne ressemble plus à rien, et surtout pas à son modèle ("L'outrance, oui ; l'outrage, non" aurait d'ailleurs dit Jean Mulatier à ce sujet). Or, la version d'Adjani que tu as dessinée est très ressemblante à son modèle (voir ICI). Et quand bien même tu estimes que l'exagération n'est pas aussi importante que tu aurais aimé, je la vois et elle me convient très bien ainsi.
Superbe !
Quelle fragilité tu as réussi a lui donner : Elle semble totalement vivante, habitée.
Le travail de la lumière est très cinématographique : on "sent" les mandarines renvoyer doucement la lumière des projos sur son visage, tout occupé à incarner son rôle.
Bravo mister !
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