La vieille ferme, désormais située au coeur du village, était appelée à disparaître. Même abandonné et devenu sauvage, le lieu avait conservé son caractère. Chaque bâtiment semblait encore vouloir défier le temps avec cette sorte d'orgueil désespéré du condamné. Ainsi, on aurait pu jurer que les ruines relevaient imperceptiblement la tête, par défi, lorsqu'on les traversait. Ça ne manquait pas de panache. Qui, pourtant, du promeneur ou bien de la muraille avait à craindre de l'autre ? Un lotissement de pavillons est finalement venu dévorer le paysage.
Je me souviens de ce contre-jour, en début d'après-midi. Le soleil chauffait le mur du cimetière contre lequel j'étais adossé pour dessiner.
Ruines de la ferme La Chapelle, Saint-Christophe-du-Bois, 23 avril 1984 - Stylo-bille sur papier, 22x10 cm
Ruins of the farm La Chapelle, Saint-Christophe-du-Bois, 1984, april 23 - Ballpoint pen on paper, 8"66x3"93
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