lundi 2 février 2009

Brassens (2/3)

Je me suis fait tout petit (Brassens - Éd. Vents d'Ouest)Ainsi, chaque soir, Georges était au rendez-vous. La petite histoire que je tentais de raconter n'a qu'un lien infiniment ténu avec la chanson dont elle s'inspire, et pour cause. Je me suis fait tout petit avait été écrite pour Püppchen (Petite poupée, en allemand dit-on), compagne du chanteur. Brassens n'ayant jamais été homme à se montrer facilement en public, ce qui ne pouvait qu'entretenir ma réticence à le dessiner, il était d'autant plus exclu d'évoquer sa vie privée. C'est par une autre voie, détournée et en forme d'allégorie mythologique, que l'intrigue est devenue une interprétation possible du texte originel, parmi des milliers d'autres sans doute.
Étrangement, la plupart des croquis et dessins préparatoires de Brassens ont disparu, en dehors de quelques photocopies de crayonnés et d'encrages. Ils réapparaîtront peut-être un jour, qui sait.

Je me suis fait tout petit (crayonné et encrage)La mise en couleurs, réalisée au cours des toutes dernières heures, n'est malheureusement pas celle que j'espérais. Mais nous étions alors le dimanche soir assez tard, et les planches devaient être à Paris le lendemain matin. A cause de la chaleur les fenêtres étaient restées ouvertes, et le bruit de la ville montait des rues alentour. Au moment où je posais enfin mes pinceaux, on sonnait à la porte d'entrée...

"Je me suis fait tout petit", in Brassens (album collectif), éditions Vents d'Ouest

7 commentaires:

Anonyme a dit…

C'est parfait. Et dieu sait que j'aime Brassens. C'est une planche qui me fait rêver (comme la précédente) et j'attends avec impatience la suite

Le Vieux Paris d'Albert Robida a dit…

J'adore également... ce qui m'étonne le plus, c'est que ton histoire est aux antipodes de ce que j'aurais pu imaginer avec cette chanson... mais c'est plutôt une bonne chose... sensibilité et décalage, et originalité bien sûr !
ça aurait vraiment été dommage de laisser dormir ces planches dans un carton ;-))

Thierry COQUELET a dit…

Larkéo > A la bonne heure, nous partageons donc le même amour pour les textes de Brassens !
Toutefois, sans chercher à modérer ton enthousiasme pour mon travail, je tiens néanmoins à préciser que, dans cet album collectif, d'autres auteurs ont fait un travail d'adaptation bien plus remarquable si tant est que le mien le soit assez à tes yeux. Par conséquent rendons à ces arts ce qui leur appartient : l'excellence pour Brassens et un talent inénarrable pour les autres illustrateurs qui m'ont accueilli parmi eux à l'occasion de ce projet.

Laurent > Comme je l'ai écrit, je ne souhaitais pas coller au texte, car c'eut été une gageure improbable, forcément maladroite, et objectivement inopportune. Mais il est vrai que cette variation "décalée" (c'est le terme qui convient, en effet) autour du thème qu'évoque la chanson de Brassens a sans doute étonné plus d'un lecteur... à commencer par moi-même.

Anonyme a dit…

Je decouvre ton blog et que de belles choses en ligne !
nous nous etions croise a l'atelier bd d'angers il y a qqles annees ...
bonne continuation a toi !

Thierry COQUELET a dit…

Olivier Merci, et sois le bienvenu ! Je me souviens très bien de toi et suis aujourd'hui muet d'admiration devant ton parcours dans le neuvième art, et tes carnets de voyages (bravo pour la série documentaire sur Arte !).

Denis a dit…

En noir et blanc c'est superbe !
Ce style de graphisme peut très bien se passer de couleur en fait...

Thierry COQUELET a dit…

Denis Merci beaucoup ! La mise en couleurs était une demande de l'éditeur, mais je suis entièrement d'accord avec toi sur le fait qu'elle n'est pas indispensable dans bien des cas.