Bien longtemps après la parution de La ballade de Lucifuge dans un album collectif rassemblant quelques histoires courtes sur le thème du Diable, j'ai découvert par hasard une citation de Hans Christian Andersen pour le moins troublante : "Il y a une vieille légende à propos d'un saint qui devait choisir un des sept péchés capitaux ; il choisit celui qui lui parut le moins grave, l'ivrognerie, et avec celui-là il commit les six autres péchés". On est ainsi parfois obligé de se délester de quelques illusions en cours de route, dont celle de l'originalité à laquelle j'ai eu la naïveté de croire. Cela valait bien un préambule en forme d'erratum. Il n'y aurait rien d'étonnant à ce que l'universalité du sujet ait des origines plus anciennes encore, mais il m'aurait semblé opportun, à l'époque, de commencer par rendre à César ce qui lui revenait de plein droit. Merci, Monsieur Andersen.
Il ne s'agit donc là que d'une simple adaptation.
A suivre...
"La ballade de Lucifuge", scénario de Mathieu Gallié, in "Le Diable"(album collectif), éditions Vents d'Ouest - ISBN 2 86967 249 7
8 commentaires:
Plus plus ! Encore encore ! 1/8 : Chouette !
j'adore le cadrage des 3 premières cases, vivement la suite ;-)
ha la Fanette ! Cette belle tentatrice, grâce à tes traits elle ferait plier n'importe qui !
Une question pourtant : quand l'ermite dit "Notre père qui es au cieux", il ne devrait pas dire "êtes" (car je le vois mal tutoyer son créateur) ?
Vivement la suite !
Saturnas > Tu as raison pour ce qui concerne l'emploi du tutoiement dans le Notre Père. D'une part, c'est un anachronisme puisque la religion catholique n'en a autorisé l'emploi qu'à la fin du XXème siècle dans une version dite œcuménique. Toutefois, le tutoiement étant employé par les religions protestante et orthodoxe le contexte géographique de cette histoire pourrait très bien être déplacé hors de France (après tout, rien n'indique à quel endroit elle se déroule).
D'autre part, même si elle est volontairement indéfinie, l'époque où se situe l'action semble plus proche du Moyen-Âge. Or, même en supposant qu'on soit en France, je doute qu'en ce temps-là les prières aient pu être récitées autrement qu'en latin.
J'en profite pour te renvoyer vers la page de Wikipédia consacrée à cette prière, avec toutes les réserves qui s'imposent néanmoins quant à l'exactitude et la pertinence des informations données par cette encyclopédie.
C'est un sujet qui a fait débat, entre le scénariste et la maison d'édition au moment où je devais entreprendre le lettrage des bulles. Plusieurs versions corrigées m'ont été envoyées avant qu'on adopte celle-ci.
Quoi qu'il en soit, et sans chercher bien loin, ce n'est pas le seul anachronisme de cette bande dessinée. Le réalisme historique n'était pas un objectif en soi. S'agissant avant tout d'un conte ou d'une fable, j'ai surtout chercher à rendre une ambiance visuelle cohérente.
Pauvre ermite, je trouve qu'elle a un profil diabolique dans la dernière case !
L'ermitage possède un style "classique" donc plutôt renaissance que médiéval. Les vêtements de la demoiselle sont bien assortis à cette période, je pense.
Dieudeschats > ... Et ce n'est que le début.
Larkéo > Ta remarque est pertinente, et ton acuité visuelle imparable ! Je reviendrai sur tout cela très prochainement.
Très bons découpage et cadrage. J'aime beaucoup le traitement des paysages qui donne vraiment le sentiment d'un cinéma sur papier. (au fait pour ce qui est de l'affichage de certaines images, c'est la faute d'internet explorer sur firefox ça marche très bien...@+)
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