dimanche 28 mars 2010

Gustave Flaubert

Gustave Flaubert- Or, voyez-vous, Tale mon ami, on va de sale en beau parfois", reconnut-elle, "mais rien tant que l'inverse n'est hélas plus fréquent de nos jours". Bien qu'elle l'aimât, le beau varie tout de même souvent se disait-elle, dépitée. Puis, de conclure, "c'est un fait que vous êtes laid du caleçon ; c'en dit, mon Tale, assez long sur mon désarroi".

Gustave Flaubert - Stylo bille sur papier, couleurs numériques
Gustave Flaubert - Ballpoint pen on paper, digital colors

20 commentaires:

Chantal a dit…

La caricature est belle et le texte m'a bien fait rire!!!

Poussinaute a dit…

En effet, on prend plaisir à la fois à te lire et à découvrir le dessin, ce double don se fait rare de nos jours, et ce toujours avec beaucoup de subtilité !
Fidèlement.

BOD a dit…

Chacune de tes caricatures est un petit bijou à découvrir et à admirer longtemps. Dans celle-ci, ce sont les moustaches du père Gustave qui m'impressionnent, du vrai crin de cheval, et aussi la brillance que tu as su trouver dans ses yeux. Les miens s'écarquillent d'admiration devant le dessin et pleurent de rire devant ton texte (je ne l'avais pas vu venir, le "coup du caleçon", je ne m'en suis pas encore remis, eh, eh !).

GRAND a dit…

Je rejoins sans peine les propos de mon pote Bodard concernant la force et l'éclat des gobilles et ces extraordinaires bacchantes surplombant cette magistrale joue flasque...Bravo Thierry, encore et encore.
Je ne me lasse pas!

Maëster a dit…

Et tout cela sur du papier buvard épais couché...

Mais toi, couché, tu ne l'es certes pas, ton trait est sans regret et seul l'alité rature.

Denis a dit…

Je n'ai plus de mots pour décrire à quel point je trouve tes caricatures superbes... j'aime beaucoup la finesse dans le traité des cheveux et des moustaches.
Le regard est saisissant !

FreZ a dit…

:D c'est notre éducation à nous que tu fais là.

Flaubert, revendiqué depuis par les fanatiques de tous poils, a aussi tenté de nous expliquer que dans le martyr, un homme vaut deux femmes dans : "L'attentat scie en deux saintes Antoine". :)

- a dit…

Je déguste avec bonheur cette nouvelle caricature. Quel regard ! Le votre sur le sujet, et le regard du sujet. Ce petit éclat... Je constate encore ici les limites de mes logiciels d'infographie...
Gulp.

Unknown a dit…

Ce regard perçant et brillant, ce modelé de cheveux filasse, cette glorieuse filante et soyeuse, l'effet satiné du nœud, le petit éclat brillant sur le nez, ton travail est une fois de plus impressionnant. Quelle forme et quel traité, accompagné d'une prose enlevé, pourtant si loin de l'à-peu-près.
Je lâche mon crayon pour applaudir des deux mains, ou comparé à toi des deux moignons.

jmborot a dit…

Superbe...
Ces paupières tombantes, ces bajoues, ce front bombé... c'est vraiment très fort.
Et puis quelles moustaches, hérissées comme des sagaies !
J'admire tout particulièrement la délicatesse des cils, et ce petit éclat de lumière, sur son oeil droit.
C'est très impressionnant de voir à quel point tu parviens à restituer le grain photographique, tout en restant dans la caricature.

Dame du phare a dit…

On dirait de la 3D tellement il est présent le père Gustave ! je n'en reviens pas de ce relief absolument magnifiquement rendu, de cette présence incroyable (je crois que je me répète, là mais tant pis !)

Thierry COQUELET a dit…

Chantal > J'en suis heureux, merci !

Poussinaute > Il est préférable qu'une telle histoire de caleçon trouve son pendant (si j'ose dire) dans un dessin qui en élève le niveau (si j'ose dire encore). Merci de l'apprécier autant !

Bodard, Grand, Jean-Marc Borot > Merci également pour votre commentaire. A vrai dire, ce dessin a été réalisé à partir d'une source documentaire de piètre qualité et d'un niveau de détails insuffisant (photos floues et/ou surexposées). Il tient néanmoins la route d'un point de vue formel quand on ne s'y attarde pas trop, mais la construction manque tout de même de rigueur. C'est dommage, car Flaubert aurait sans doute mérité un peu mieux que cela.

Maëster > Si au moins à cette grosse tête il fit lippe, buvard eût été utile. Mais la moustache masque tout.
Par ailleurs, il serait bien difficile de rester couché tant ta production, et celle de quelques autres, ne donne pas envie de lâcher le crayon de sitôt (ce dont je te remercie).

Denis > Tu n'as plus de mots, et ton compliment me laisse sans voix. Nous devrions nous entendre.

FreZ > La coïncidence de ton commentaire est troublante : je l'ai découvert en même temps qu'à la radio, ce matin, le journal annonçait les attentats du métro moscovite perpétrés par deux femmes...

Jeff > Les limites d'un logiciel ne sont que techniques, ce qui n'a rien à voir évidemment avec le talent et l'imagination auxquels nous aspirons tous, et qu'aucun programme informatique ne saura transmettre. Ce qui compte, c'est donc moins ce que le logiciel peut accomplir que ce que vous en faites.

Guillaume > Évidemment, si tu te ronges les ongles, il peut devenir difficile de dessiner... Mais pourquoi comparer, Guillaume ? Je me nourris autant de ton travail que toi du mien semble-t-il. Nous ne faisons que respecter ainsi le principe des vases communiquants.

Larkéo > Ton passage, ici, me fait toujours autant plaisir.

FreZ a dit…

Thierry > quand je serai persuadé d'être à l'origine de toute chose se déroulant dans le monde, on pourra m'enfermer. Mais cet instant n'est pas si loin... :)

theb a dit…

Wouah ! Il est superbe. Tu sais toujours où dénicher la vérité de tes modèles... et je ne peux que saluer ce beau flaire qu'est le tiens !

- a dit…

Blast ! C'est, mieux dit et mots pour maux ce que je voulais dire. Dans mon logis, ciel !, tout s'était assombri. La lumière, c'est tes teintes et vous avez raison. C'était la faute au shop.

Unknown a dit…

Plutôt potiches ou plutôt cruches, les vases ? ;)

Revenant le voir à plusieurs reprises, je trouve sa moustache très dynamique, et équilibrant parfaitement la compo.
Elle suggère même ce qui s'y cache derrière, plus qu'elle ne cache.
Ça c'est de l'efficacité !!

Francky a dit…

Chapeau bas une fois de plus et une fois de plus les superlatifs me manquent. Bravo !

Thierry COQUELET a dit…

FreZ > T'enfermer ? Ah, non !

Theb > Zut ! je n'avais pas songé à cette contrepétrie. Nez pas dessinateur qui veut, c'est sûr.

Jeff > C'est souvent de la faute au shop de nos jours...

Guillaume > Je m'interroge toujours quant à l'efficacité, mais je me soigne.

Charles > C'est celui qui dit qui y est.

Francky > Ne te casse pas la tête pour en trouver de supers : des latifs seuls devraient suffire, Francky.

Achde a dit…

une moustache que j'aurais aimé épiler! quel boulot ! une fois de plus une belle oeuvre !

Thierry COQUELET a dit…

Achdé > Moustache en effet plus difficile à épiler que son nom. Merci, cher Achdé.