Aurélia n'était pas contente.
- T'empestes déjà l'absinthe et la fumée à c't'heure. Quels zigotos vous faites, ton cafard et toi, dit-elle.
- Hm... Pardon ?, marmonna-t-il en se laissant tomber dans le fauteuil pendant qu'elle fit du feu dans le poêle.
- Rien. T'es qu'un drôle de zigoto cafardeux, l'Aurélia redit.
- C'la s'peut-i... hic !, très chère ? Hm... Pardon.
Gérard de Nerval - Stylo bille sur papier
Gérard de Nerval - Ballpoint pen on paper
16 commentaires:
Comment peux-tu rendre aussi bien et aussi vrais ces petits bourrelets de la peau et ces bombements divers et ces creux ?
Et pourtant tu le fais !
Et c'est de la haute voltige !
Pas si loin d'être "le Prince des sots", ce n'est pas un des écrivains que je connaissais le plus dans toute ta galerie, pour ne pas dire que je n'en avais jamais entendu parler auparavant.
Pour le moins, j'ai de plus en plus l'impression que tu étais au coté de Nadar et que vous étiez deux à prendre des photos; sauf que ton obturateur à toi était pourvu d'une lentille déformante, tant la qualité technique et le grain rendu est juste énorme.
Milles bravo Thierry !!
Puisque l'on parle poésie, il faudra bien un jour que je te dise le chapelet de jurons qui sort de ma bouche à chacune des nouvelles carcatures que tu postes... puisque la décence et ma bonne éducation m'interdisent de les écrire ici... et puis y'a pas la place !
Fabuleux !
Chacun de vos dessins est un petit bijou.
Beauté et précision du trait.
j'adore, merci beaucoup !
Un de tes dessins les plus impressionnants de vivacité... mais j'ai l'impression de me répéter d'article en article.
Ça se terminerait pas en bouquin un de ces quatre ça ? (avec dédicace à la clé bien entendu :)
Poussinaute > Il est assez rare de trouver des copies de photos pas trop altérées, et ayant conservé un tel niveau de détails. Celle dont je me suis servi, en l'occurence, ne dénature pas le travail de Nadar, qui est le photographe à l'origine de ce portrait.
J'ignore si Nerval avait un visage aussi marqué (bien que je soupçonne que ce fut probablement le cas), mais je me suis amusé à exagérer cette caractéristique qui permet de renforcer le côté torturé du personnage.
Guillaume > Gérard de Nerval était au programme de première lorsque j'étais au lycée. Il y a des auteurs qui marquent...
Bodard > Ce serait sans doute rigolo d'essayer. En alexandrins, pourquoi pas ?
Crisco > C'est moi qui vous remercie.
Theb > Dans les commentaires, on me demande assez régulièrement si un projet d'édition est à l'étude. Ce n'est pas le cas pour le moment.
Sans le connaitre vraiment (je ne l'avais même jamais vu en peinture - pas plus qu'en photo, d'ailleurs), celui-ci m'est tout à fait familier. En tant qu'ex-membre d'une liste sur l'Oulipo, j'ai beaucoup joué et vu jouer avec son poème "El Desdichado" ( cf. chez Nicolas G. http://www.graner.net/nicolas/desdi/ )
Magnifique, comme d'hab. Je lui trouve une petite ressemblance avec Bobby Lapointe. Non ?
Je suis une fois de plus face à mon inculture devant ton blog mais quel plaisir pour les yeux. Bravo ! et merci.
Hallucinant! Ce Narval-là est à la limite du palpable! La déformation est toujours aussi subtil et juste quant à la technique, comme toujours (voir même encore plus cette fois-ci) elle est d'une minutie incomparable... Mille bravos Thierry!
Excellent
Il a même un petit air de Gary Oldman
punaise...
Sincèrement, je pensais que tu serais bientôt "au taquet" techniquement. Tout proche de la limite.
Ben non.
Tu repousses la limite toujours un peu plus loin.
C'est inouï
FreZ > Bobby Lapointe était plus trappu et plus grand à mon avis. C'est rigolo ce que tu as écrit au sujet de l'Oulipo (et m'en réjouis), car il se trouve que j'ai un Pérec et un Queneau en attente...
Francky > Il est vrai que je n'ai pas choisi l'un des auteurs qu'on connaît le mieux...
Grand > "Palpable" est bien le terme le plus proche de ce que j'ai ressenti en "entrant" dans la photo et que j'ai cherché à restituer.
Bananonyme > Tiens, c'est vrai qu'une fois maquillé, Oldman pourrait tenir le rôle du poète (à la fin, ça finit mal)...
Jean-Marc > Cela faisait déjà pas mal de temps que je tournais autour de la photo de Nerval en me demandant quand l'envie me prendrait d'en faire la caricature. Non que la tête ne s'y prête pas, mais à cause d'un certain inconfort dû à ce qui paraît être (ou que je ressens comme étant) les traces de l'alcoolisme et de la folie sur son visage. La photo de Nadar, à elle seule, ressemble presque déjà à une caricature. Bref, je n'étais pas à l'aise avec ce qu'il y a de pathétique dans et autour de ce regard cabossé.
Finalement, l'aspect technique n'est vraiment pas ce qu'il y a de plus compliqué dans tout ça.
hum.
Quand je parles technique, je ne parle pas seulement des prouesses techniques que tu réalises au stylo (et que tu es certainement capable de réaliser, aussi, avec d'autres outils). Je voulais plutôt dire ta capacité à t'approprier un visage, et à le transformer, à exagérer ses caractéristiques, bref, à en faire une caricature. C'est dans ce domaine précis que je te trouve de plus en plus performant, et pertinent.
Jean-Marc > Je ne sais quoi répondre, si ce n'est te remercier pour ce compliment, mais c'est pourtant toujours la technique des autres auteurs, dont la tienne, qui me fascine et m'inspire le plus.
Merveilleux!
I loooove this one!!!!
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