Ce dessin ni beau ni laid*, né des fers chauds (car il faut toujours battre le fer ainsi), a comme un sale air de labeur** pas très catholique. Il pourrait d'ailleurs me valoir de faire des excuses publiques, en sept mots, sur ordre d'un nonce un peu stoïque (malgré le sourire dont l'abbé l'équipe).
(*) Je me comprends.
(**) Merci, FreZ, de m'avoir insufflé cette envie de dessin il y a quelques semaines.
Charles Vanel - Crayon et stylo bille sur papier, couleurs numériques
Charles Vanel - Pencil and ballpoint pen on paper, digital colors
9 commentaires:
Petit ou gros mécontentement,laissez son déplaisir mener la valse (du Gorille) serait une erreur! Pas d'excuse à faire, ou de regret à avoir, ce crobard est chic et c'est un plaisir de te voir battre ainsi le fer, cher Thierry, la main haute collée au stylo !
Moi, je veux bien t'insuffler tout ce que tu veux, si c'est pour avoir ce genre de résultat :)
Quand même, tu t'arraches sacrément les neurones sur tes jeux de mots références... J'en demeure baba (état dans lequel m'avait déjà plongé ton dessin)...
Les volumes sont bien mis en avance avec pourtant un tramage plus large que d'ordinaire.
L'expression et l'angle de vue donne beaucoup de vie à ton travail.
Une réussite totale, bravo.
J'aime décidément beaucoup ce trait énergique qui donne une force et un caractère à ta caricature.
Malgré ce côté "croquis rapide", tous les détails sont là, aussi bien dans l'expression que dans les ombres et lumières.
On dirait que tu t'essayes à la gravure ? j'aime bien ça...
Là où mes vannes, elles, restent souvent bien plates, tes dessins sont plein de relief.
Ainsi penché, il a presque le sale air du lapeur...
Grand > Ni beau, ni laid, ai-je écrit (donc ni excuse ni regret, comme tu le proposes), car c'est le premier et unique croquis de Vanel que j'ai pris le temps de réaliser. J'y vois ce qui va, et ce qui ne va pas...
FreZ > Pour s'arracher ainsi les neurones, il faut un bon tracteur capillaire. Mais ça ne suffit pas : il faut aussi une bonne cisaille pour couper en quatre chaque brin de la récolte. En outre, il est primordial de synchroniser la cisaille avec le mouvement du tracteur car, sans cela, rien ne fonctionne et on gâche la récolte (c'est trop fréquent, hélas). Tu ne peux imaginer ni le nombre de fois que je trouve le résultat affligeant, ni la quantité de marchandise qui me reste sur les bras.
Guillaume > S'agissant d'un croquis, je ne souhaitais pas non plus pousser trop loin ce dessin. C'est une toute première piste.
Bodard > Il y a là des intentions que je trouve intéressantes, mais qui sont encore assez loin d'être suffisantes.
Denis > Le manque de temps, ces dernières semaines, m'a contraint de me limiter à l'éxécution de croquis. J'ai l'impression de faire des gammes, de revenir aux fondamentaux, ce qui est aussi bénéfique qu'indispensable car j'ai encore beaucoup à apprendre dans ce domaine. Ton commentaire est un encouragement dont je te remercie infiniment.
Larkéo > Je suis encore très loin de Gustave Doré en la matière (son œuvre me laisse admiratif), mais le travail de la trame qu'impose le stylo bille peut effectivement être visuellement très proche de celui de la gravure.
Maëster > La légèreté, la concision et la précision de ton trait me sont source inépuisable d'inspiration. Je caresse l'espoir (car l'espoir est câlin) de pouvoir un jour m'approcher de cette facture-là.
tout le poids de cette vie à la rude suinte ici sous ce trait authentique d'un grand acteur :)
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