dimanche 20 juin 2010

Oscar Wilde

Oscar WildeSuccomber si jeune à une méningite, c'est ce qu'on appelle manquer de pot. Désargenté, qui plus est. "Des argentés, dear ? Fussent-ils en porcelaine que je ne voudrais pas de ces pots". Ainsi, jusque dans la tombe et pour conjurer le sort, il emporterait deux dorés en grés.

Oscar Wilde - Stylo bille sur papier
Oscar Wilde - Ballpoint pen on paper
 

La bande-annonce du film Les petits ruisseaux de l'ami Pascal Rabaté est visible ICI (avec Daniel Prévost, Bulle Ogier...). Sortie nationale le 23 juin prochain. Qu'on se le dise.

20 commentaires:

- a dit…

Question Wilde, si je me lève d'habitude pour Danny, je décerne l'Oscar à cette nouvelle livraison, toujours épaté par le rendu des cheveux, le regard, les ombres et textures. La semaine commence bien.

FreZ a dit…

Wilde, Wilde, où est-ce ? :)
Magnifique portrait (et pas d'odeur, y a l'grès) tout en douceur et subtilité...
(Je dois avouer que ma connaissance du personnage est plus due à ses citations aux Grosses Têtes qu'à mes lectures :) )

BOD a dit…

Hallucinant. Parfait.

Thierry COQUELET a dit…

Jeff > L'Oscar signifie-t-il que j'en aurais trop fait ?

FreZ > Serais-tu le Mister de l'où est-ce ?

Bodard > Contrairement à ce que tu crois, je l'ai bien refait plusieurs fois.

Unknown a dit…

Tu nous offres la preuve de "L'Importance d'être Constant" qui fait de nous des "princes heureux et entr'autres ça compte".
Par ta déformation tu rends un superbe hommage à son exubérance teinté de désabusement et de nonchalance.
Je connaissais et apprécie au combien ta technique sur le grain de peau, les cheveux... mais me prends un grosse claque (de celle qui ravigote et font du bien) sur la texture de la peau de lapin et de cette sensation de velours doux de cette fourrure.
Toujours de belles lumières.
Merci !

Denis a dit…

Excellent, je ne parle même plus de la technique employée dont la maîtrise est toujours aussi impressionnante, mais ce regard, et cette déformation du visage... c'est de la grande classe. Bravo ;-)

Soluto a dit…

Oscar tel qu'en lui-même, le lustre des cheveux, l'œil aquatique, le velours de l'épaule... Tout est juste... Un dessin qui, à l'inverse du portrait de Dorian, ne vieillira pas. Cette image, toujours, nous le restituera dans son éternelle jeunesse.
Bravo...

Maëster a dit…

Born to be Wilde...

Comme mes prédécesseurs, j'admire par delà la technique ton amour vibrant du dessin, cet art subtil de nous offrir un point focal sur les yeux, par le velouté des flous des cheveux et de la pelisse (qui ne manque pourtant pas d'assurance). Ces nuances de gris qui adoucissent le portrait, lui conférant une mélancolie certaine, le regard qui rayonne.

Tu dessines la lumière, par le pur trait, de doux rayons gris.

Francky a dit…

J'arrive un peu tard, beaucoup de choses ont été dites et je rejoins le Maître sur la profondeur de champs, encore une superbe caricature.

Poussinaute a dit…

Les émotions sont difficiles à décrire, tout le monde ne s'appelle pas Wilde. Simplement : lumineux et velouteux.
Merci, Thierry.

Anonyme a dit…

tant pis, je vais faire super plat (mais super sincère) :
Magnifique !

Thierry COQUELET a dit…

Guillaume > C'est moi qui te remercie. La fourrure, peut-être une peau de lapin en effet, n'a été qu'ébauchée. Sur la photo, elle est incroyablement plus dense, mais le temps me manquait pour me permettre d'en pousser le rendu.

Denis > Le visage d'Oscar Wilde est lui-même assez impressionnant, contrastant sans cesse entre la robustesse de l'ossature et la délicatesse des traits. D'un point de vue formel, on peut dire que c'est une géométrie intéressante à étudier.

Soluto > Oscar tel qu'en lui-même, serait-ce Into the Wild(e) ? Le contraste entre l'étonnante fourrure du manteau, qui fait moins penser à un vêtement qu'à une vieille peau de bête néandertalienne, et l'aspect lisse de ce visage de dandy, m'a stupéfait sur la photo dont je me suis servi. Quant à dire s'il ne vieillira pas... Tout devrait dépendre du regard qu'on portera dessus dans quelques temps.

Maëster > Ta plume est toujours aussi fine, précise et nuancée, au dessin comme à l'écrit. Tes traits d'esprit me ravissent et ceux d'humour me font toujours rire de bon coeur, y compris quand je me retourne, le dos riant de (bon) gré itou. Merci, cher Maëster.

Francky > Un premier effet de profondeur de champ avait été tenté à l'occasion de la caricature de Mark Twain (ICI). Pour être tout à fait honnête, c'est très anecdotique car il ne viendrait à l'idée de personne de créer un tel flou en dessinant d'après nature. J'ignore si ce flou participe ou non de l'ambiance de l'image, mais c'est comme un peu d'épices qu'on ajoute quand on est en cuisine, pour relever la saveur de ce qu'on fait mijoter.

Poussinaute > Nul besoin de décrire les émotions ressenties. Ton commentaire suffit à me faire grand plaisir.

Cali > A propos de plat, je parlais justement de cuisine un peu plus haut. Il est inutile de le relever, car il est savoureux ainsi. Merci beaucoup, Cali.

jmborot a dit…

Bravo.
Comme à chaque fois (et j'ai l'impression de me répéter), je me dis : m...., il a réussi à faire ENCORE mieux que la dernière fois.
Techniquement, y'a des trucs que je pige pas. (j'insiste : que je ne pige pas)
Si le baron avait pensé qu'on pouvait faire des trucs pareils avec ses stylos, il les aurait vendus plus cher.

Dame du phare a dit…

Oscar... Un prénom bien séduet que mon grand-père portait avec panache. Cet Oscar là itou.

theb a dit…

Sublime.

Thierry COQUELET a dit…

Jean-Marc > Je répondrai volontiers aux questions que tu te poses, mais il est probable que tu n'apprennes rien que tu ne saches déjà...

Larkéo, Theb > Merci beaucoup.

Chantal a dit…

C'est vraiment très réussi!!!J'aime particulièrement le haut du visage!!
Un dandy magnifique!!

GRAND a dit…

(Oups, j'ai un train de retard)
L'essentiel a été dit, mais je tiens à ajouter quand même un immense "bravo"...ton travail méritait bien un Oscar!
(terrible ce regard tombant, vraiment terrible!)

♥AMBre a dit…

C'est à travers lui que je te souhaite une très belle journée d'anniversaire (voir mon blog).
Je n'ai jamais oublié cette caricature, elle vit dans ma tête parce que tu l'as rendue vivante !
Bises amicales.

Thierry COQUELET a dit…

Merci beaucoup, chère AMBre, et Bises aussi.